Une Nymphe à quatre mains

09/09/2021

Indépendants mais ensemble, en couple mais autonomes, ils sont complémentaires dans le partage de leur passion pour la peinture. Tatiana Djordjevic, et Pedro Alonso amoureux depuis plusieurs années, interviennent librement dans le travail de l’autre pour créer des œuvres originales. Comme une sorte de conversation à bâtons rompus, ils laissent vivre distinctement et conjointement leur inspiration.

Sous le nom de Magü qui signifie « magie » en persan, ils signent des ouvrages qui ne ressemblent aucunement à ce qu’ils peignent individuellement.

Ce souffle de création commune les a amenés à produire un nouveau tableau, imaginant la nymphe, trophée emblématique du Festival de Télévision de Monte-Carlo, dans l’ambiance bleue d’une nuit d’été éphémère en Principauté.

Dans un judicieux mélange eau et acrylique qui donne la légèreté du fond, l’utilisation du stick à huile pour l’effet brut, la présence de feuilles d'or pour la note sophistiquée et les paillettes disséminées sur la toile pour le glamour venant combler cette addiction avouée à tout ce qui brille, Magü a vu naître sous ses pinceaux la nouvelle affiche de la 61ème édition du Festival de Télévision de Monte-Carlo, qui se déroulera du 17 au 21 juin 2022, au Grimaldi Forum.

Affiche Magü

Cette création reflète l’expérience monégasque du célèbre acteur de La Casa de Papel, série récompensée en 2018 par une Nymphe d’Or, et son rôle de juré dans la compétition l’année suivante.

« Nous espérons que chacun appréciera notre lecture du cœur de la Nymphe et, aussi de Monte-Carlo », a déclaré Pedro Alonso.

Par son affiche, la 61ème édition du Festival de Télévision de Monte-Carlo se présente déjà comme une œuvre d’art…

Magü

Magü

Tatiana Djordjevic (diplômée en littérature comparée à la Sorbonne) et Pedro Alonso (diplômé en art dramatique du RESAD de Madrid) vivent ensemble depuis plusieurs années et partagent des intérêts similaires, notamment une affinité commune pour les cultures anciennes et leur expression associées à l'invisible.

Ils aiment tous deux également écrire et surtout peindre, une pratique qui accompagne, dans une forme de quête, chacun de leurs moments d'étude et de préparation de leurs travaux distinctifs.

Après une visite à Paris, au début de leur relation, au musée du peintre Gustave Moreau, ils ont décidé, presque comme un passe-temps, de se livrer à un exercice pictural à quatre mains selon un protocole en quelque sorte libéré par l'art du peintre français.

Dans sa façon de peindre, ils ont cru voir deux lignes d'action fondamentales qui sont d'une certaine manière indépendantes. L'une associée à la couleur, avec des fonds presque expressionnistes, et l'autre associée au dessin, avec toutes les figures mythologiques typiques de sa peinture, et une finition presque précieuse.

L'idée de cette première tentative picturale qu’ils ont entreprise ensemble dans un appartement de Montmartre était que Tatiana commence par la partie la plus colorée et que Pedro la rejoigne plus tard avec le dessin, de sorte que, dès ce premier départ, ils puissent intervenir librement dans le travail de l'autre. Sans autre loi que celle de ne pas prendre le pinceau avant que leur intention ne le ressente et de pouvoir effacer ce qui leur semblait étouffer le tableau, même si l'autre l'avait fait.

Leur surprise a été grande lorsque, en observant le premier résultat de loin, ils ont vu qu'il ne ressemblait pas exactement à ce que Tatiana avait peint jusque-là, ni à ce que Pedro avait lui-même peint.

Après quelques minutes à observer avec une certaine excitation l'exercice créé entre eux, Tatiana a dit : Magü, oui, cela pourrait être le nom du fruit spirituel commun de notre mélange. Alors, sans réfléchir, c'est ainsi qu’ils l’ont signé.

Pour ceux qui sont intéressés, Magü signifie le mage, la magie, en persan.

Après ce premier tableau, d'autres ont suivi. Au fur et à mesure leur conversation progressait et s'articulait sur les intentions et la personnalité de ce peintre, et bien d’autres encore ayant marqué le cours de l’histoire de l’art.

Depuis lors, de temps en temps, Magü a commencé à se présenter chez eux et ils ont, bien sûr, appris à se mettre à son service.

Maintenant qu’ils partagent son atelier depuis un certain temps, ils pouvent dire que Magü est un peintre, comme ils l'ont déjà mentionné, un amoureux de l'archaïque, de l'ésotérique, de la magie, presque comme un être des cavernes qui aurait voyagé jusqu'à notre présent et qui, sans aucun préjugé, se consacrerait à mélanger le moderne et l'ancien, l'orient et l'occident, le visible et l'invisible, avec une tendance à faire un balayage totémique de nature ésotérique de tout ce qui se présente comme l'objet de son intérêt.

Et pour compléter cette note sur l'aspect technique, il y a un mélange de très léger (ils peignent presque toujours à l'eau et à l'acrylique), de brut (ils adorent le stick à l'huile qui est une forme de peinture au doigt), de sophistiqué (avec la présence de feuilles d'or et de cuivre dans leurs finitions) et même de kitsch (ou leur addiction avouée aux paillettes et à tout ce qui brille).

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